Ce blog présente nos activités. Notre groupe fait partie d'un projet, aux niveaux régional et européen (GRIDF* & GRUNDTVIG**), réunissant plusieurs associations à travers l'Europe : Article 23 (Belgique), Fondation Trajets (Suisse), PEPSAEE (Grèce), ACV Aide au Choix de Vie et Aurore (France) autour d'un objectif commun : Comment améliorer la participation citoyenne et démocratique des personnes accueillies et accompagnées par ces différents services sociaux.

Το blog "Τίποτα για εμάς χωρίς εμάς, ο λόγος με τις 100 φωνές" παρουσιάζει τις δραστηριότητές μας.
Η ομάδα μας αποτελεί μέρος ενός προγράμματος, σε εθνικό και ευρωπαϊκό επίπεδο και ενώνει διαφορετικούς ευρωπαϊκούς οργανισμούς: Αρθρο 23 (Βέλγιο), Ιδρυμα Trajets (Ελβετία), ΠΕΠΣΑΕΕ (Ελλάδα), ACV Βοήθεια και Επιλογή Ζωής και AURORE (Γαλλία), γύρω από έναν κοινό στόχο: το να βελτιώσουμε την δημοκρατική συμμετοχή των ληπτών που δεχόμαστε ως πολίτες.
Το blog θα επιτρέψει την ανάπτυξη της σκέψης και των ανταλλαγών ανάμεσα σε όλους τους συμμετέχοντες του προγράμματος και τους διαφορετικούς οργανισμούς.

25/10/2013

Les Roms, le non-droit et l'exclusion


Les Roms, le non-droit et l'exclusion

Cette semaine, à l'occasion de la 3e édition des Écrans d'Aurore, au cinéma l'Entrepôt, était projeté le documentaire "Moulin-Galant, la question Rom", réalisé par Mathieu Pheng. Le réalisateur a filmé pendant plus d'un an les conditions de vie épouvantables de 900 personnes dans le plus grand bidonville de l'Essonne. Ce bidonville, malgré les efforts des associations et des Roms, a été expulsé et rasé l'année dernière, sans qu'il y ait eu de réelle concertation, et encore moins de solutions au problème. Les familles ont été dispersées ailleurs…
Il n'est pas difficile de voir que "le problème des Roms" exacerbe les passions en France et qu'il aboutit à des réactions extrémistes, ainsi qu'à des raisonnements simplistes et absurdes, comme on peut le remarquer même dans ce documentaire. Certains comparent les opérations policières actuelles contre les Roms aux rafles opérées par le gouvernement de Pétain et par les SS. Cette comparaison est absurde et vraiment insupportable, car nous ne vivons pas dans un régime totalitaire qui massacre des populations entières. D'aucuns perdent la mesure des choses et délirent dans une paranoïa invraisemblable. D'autres, à contrario, aimeraient bien que tous ces Roms soient déportés dans des camps… Les hécatombes de la Seconde Guerre Mondiale n'ont pas servis de leçon à ceux-là qui ne comprennent toujours pas ce qu'est la barbarie. Puis il y a une part plus importante qui réagit autrement à ce problème humanitaire. Ces gens sont très hostiles aux Roms, et se remarquent par leur passivité devant le drame humain qui se déroule sous leurs yeux.
J'ai vu cet été, près de chez moi, une jeune mendiante Rom assise à côté de l'entrée d'un magasin chinois. Mon attention d'abord a été attiré par sa jeunesse, son air d'innocence, puis j'ai remarqué qu'elle était enceinte. Cette jeune mendiante était mineure, et visiblement cela ne dérangeait personne. Moi, j'en ai été bouleversé. Les réglementations en vigueur en France ne semblent pas concerner les Roms, que ce soit en matière de protection des mineurs, de scolarité, de santé… etc.
Comment peut-on laisser se développer des zones de non-droit total en France sans réaction de la part des pouvoirs publics, des élus et de la population ?
L'exode des Roms est provoqué par la discrimination et la misère noire qu'ils endurent en Roumanie. Leurs conditions de vie en France, si difficiles qu'elles soient, sont meilleures que celles dans leur pays d'origine. Ainsi, le problème se trouve à la base en Roumanie, où l'Union Européenne ne fait rien pour faire appliquer le droit européen, sans même réagir au fait que des millions d'euros sont détournés par des politiciens roumains au détriment des Roms.
L'humanisme est la meilleure arme contre le non-droit et l'exclusion. Et je conclurais par une citation de Nelson Mandela : "Être libre, ce n'est pas seulement se débarrasser de ses chaînes, c'est vivre d'une façon qui respecte et renforce la liberté des autres".

Michel Kisinis